Une épopée chez Vladimir.

Experts et aficionados du foot mais aussi supporteurs invétérés de l’équipe de football nationale, Moustapha et Mahmoud ont passé quelques jours au pays de Poutine, en compagnie de la délégation sénégalaise ayant fait le déplacement. L’objectif ? Faire vivre aux abonnés d’Orange et aux 15 millions de lions, les temps forts du parcours des Gayndés tout au long du plus grand rendez-vous sportif de l’année. Retour sur une épopée chez Vladimir. 

Quel dispositif de communication a été déployé  pour Orange durant cette dernière édition de la coupe du monde ?

«  A la base il s’agissait d’une plateforme qui s’appelait 15 millions de Lions, nous avons fait un appel pour mobiliser les gens autour des Lions. On a donc reçu des messages audio, des textes, des photos, des vidéos qu’on a collectées et dévoilées quarante jours avant la compétition sous la forme de petits spots vidéo. Sur le volet communication offline, au-delà de la campagne digitale, un dispositif de communication a été déployé pour la télévision, la radio et l’affichage outdoor. »

Comment s’est déroulé la préparation du voyage en Russie ?

« C’était une préparation longue en amont vu qu’on allait en terre inconnue. On était surtout focus sur la logistique du voyage, les billets d’avion etc… il y avait beaucoup de déplacements une fois sur place, parfois 16 heures voire 25 heures de train vu que les villes sont  très distantes les unes des autres ! Puis on s’est un peu renseigné sur le temps qu’il allait faire là-bas. Sur place les températures étaient autour de 10 degrés donc ce n’était pas si méchant que ça !  » 

Partagez avec nous une journée typique de couverture de match avec les lions.

«  Il n’y avait pas vraiment de journée typique, ça dépendait vraiment des matchs. Pour les premiers, c’était plus facile pour nous vu qu’on était déjà sur place à   Moscou donc on a bien pu les préparer. Les jours de match on se préparait entre 10h et 11h, vers 12h on quittait notre hôtel pour aller au stade puis une fois là-bas on essayait de rencontrer tous les supporteurs présents afin d’effectuer des entrevues pour les pages Instagram, Facebook et Twitter d’Orange.  Après pour les matchs, on avait prévu des canevas en cas de buts etc..pour pouvoir être le plus rapide possible sur le terrain. » 

«  On faisait beaucoup de stories, pour faire vivre l’événement de l’intérieur aux gens qui étaient au Sénégal. Avec notre regard, l’objectif était de montrer beaucoup plus que ce que tu vois à la télé. Mais une journée typique ça n’existait pas vraiment. Un match à Moscou sera différent d’un match sur Ekaterinbourg où il fallait faire 25 heures de train pour arriver le jour même à midi. »

Quels furent les contraintes et les challenges de la couverture sur le terrain ?

« Les plus grosses contraintes venaient des réglementations de la Fifa ! On ne pouvait pas montrer le logo de la FIFA ou encore celui de la coupe du monde, diffuser des actions du match  etc…Nous on était juste partenaire de l’équipe nationale mais pas de la FIFA donc c’était un peu complexe. Donc notre parti pris a été d’axer notre communication plus autour des supporteurs, ce qui a été un pari gagnant car les supporteurs sénégalais ont été des stars de cette Coupe du Monde.  On peut aussi parler de la barrière de la langue mais avec les nouvelles technologies et notamment l’application Google Translate on a quand même réussi à se débrouiller !

Le staff de la fédération de football et les joueurs de l’équipe ont ils participé à cette campagne de communication ? Quels furent les termes de la collaboration et leur implication ? 

« Ils ont participé à notre campagne avant la coupe du monde : on a pu faire des live Facebook avec certains joueurs, ils ont participé au spot de la révélation, on a aussi collaboré avec eux sur des petites capsules vidéo qu’on diffusait sur les réseaux sociaux. Mais une fois sur place avec les restrictions de la FIFA c’était plus compliqué. On n’avait pas d’accréditation presse du coup c’était difficile d’assister aux entraînements et même lorsque c’était possible ils se déroulaient à huis clos, on avait droit qu’aux quinze premières minutes. »

La Russie est souvent perçue ou décrite par les médias comme une nation froide et militaire, dirigée par un régime autocratique. Avez-vous eu cette impression ?

«  Non justement on a été surpris lorsque on est arrivé là-bas vu qu’avant de partir les gens disaient beaucoup de mal sur la Russie : ils sont racistes,etc…mais on a eu une énorme surprise. Les Russes sont très gentils et chaleureux…à un moment on a demandé aux étudiants sénégalais qui étudiaient en Russie si c’était une exception en rapport avec la coupe du monde mais ils nous ont dit qu’ils étaient vraiment comme ça de nature. »

Comment avez-vous apprécié le fair play des supporteurs russes ?

« Les supporteurs russes ont toujours été fair play…mais vraiment ça n’existe pas l’hostilité lors de la coupe du monde. C’est juste une passion et la fête du ballon  » 

Quelles anecdotes ou souvenirs particuliers retenez-vous de cette aventure en Russie ?

« Après le match Sénégal-Japon on devait se rendre dans la ville de Samara pour le prochain match, on a donc réservé un hôtel à la dernière minute dans le train. Le problème c’est qu’une fois arrivé, l’hôtel se trouvait dans un coin un peu louche de la ville, on s’est donc dit qu’on allait annuler notre réservation et en trouver un autre… Ça a été une erreur fatale vu que les Colombiens étaient arrivés en masse et avaient pris tous les hôtels de la ville. Donc de 18h à 1h du matin on cherchait un hôtel sans rien trouver !  Heureusement Mahmoud a vu que quelque-uns de ses amis sénégalais étaient en train de mettre des stories depuis la fan zone de Samara et les a donc contactés, ils avaient déjà un hôtel donc ils ont demandé et par chance il restait encore une chambre pour deux ! Finalement on a pu se poser là-bas vers 2h30 !  » 

Quelles furent les retombées et les résultats de la campagne digitale ? Les 15 millions de lions ont ils été réceptifs ?

« Oui ! Notre hashtag #15millionsDeLions a été repris par pas mal de monde et même des pages officielles comme celles de l’ambassade des Etats Unis. Beaucoup de sénégalais lambda ont aussi utilisé le hashtag pour faire passer leur message, ainsi que les joueurs ! Les chiffres sont super et on a atteint tous nos objectifs. » 

Quels sont les joueurs de l’équipe nationale qui ont retenu votre attention durant le parcours des lions ?

« D’un point de vue footballistique il y en a trois : Salif Sane, Youssouf Sabaly et Idrissa Gueye…et aussi Mbaye Niang ! » Mahmoud.

« Quand je joue au foot je suis plutôt un joueur défensif donc je vais dire les défenseurs : Salif Sané, Kalidou Koulibaly et Youssouf Sabaly. » Moustapha.

Quelles sont les prochaines échéances qui attendent nos lions en football et que faudrait-il changer pour mieux aborder ces prochaines compétitions ?

« Alors déjà il y a les éliminatoires de la CAN. C’est une des habitudes qu’il nous faut changer, nous sénégalais, on est tous dans l’euphorie et donc on a du mal à apprendre de nos erreurs. Dès qu’on a gagné contre la Pologne, tout le monde se disait que la qualification, c’était fait… Donc oui les prochaines échéances c’est les éliminatoires de la CAN 2019. Si on se qualifie pour cette CAN qui est en juin 2019, tous les sénégalais espèrent la gagner. Il faut que l’équipe soit concentrée et d’un point de vue organisationnel on doit faire beaucoup d’efforts au niveau de la fédération. Après cette Coupe du Monde, on se rend compte qu’on est très en retard par rapport à d’autres nations. »

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